Xentin, mercenaire dans la tourmente.

Tout ce dont Xentin se rappellait, c' était des cris.
Une simple mission d' escorte qui avait mal tournée.
Ils avaient repoussés aisément une horde de gobelins, puis il y avait eu cet homme.

Un vieillard encapuchonné en plein milieu de la route.
Au début tout allait bien. Et puis le ton a monté.
Quand ses amis ont commencés à bousculer l' homme immobile et muet, Xentin avait essayé d' intervenir.

Trop tard.
Tout ce dont Xentin se rappellait, c' était cette sensation de puissance qui avait soudain refluée.
L' homme avait sans un mot relevé son capuchon.
Un visage souriant.
Irradiant.
Beau comme un dieu.
Tous les mercenaires s' étaient effondrés en hurlant.
Tout ce dont Xentin se rappellait, c' était un rire.
Un rire sardonique, insultant, cynique. Un rire qui signifiait "Vous n' êtes rien..."
Un rire qui signifiait "Je vais vous le prouver."
Un rire qui signifiait "Pas plus tard que tout de suite."
Tout ce dont Xentin se rappellait, c' était une force. Immense.
Les troncons des gardes avaient volés dans des gerbes de sang. Des hurlements d' agonie et un rire.
Un rire...
En fait Xentin se rappellait de tout.
Et en se réveillant dans une petite maisonnée de bûcherons, un linge imbibé de son sang sur le corps, il avait revu la scène.
Et ce visage...
... Cyrric.

quand il se réveilla Akuretari tenta de se lever
il y quelqu'un?

Une voix au fond de la salle lui répondit :

- Y a personne !

Une porte claqua à ce moment-là, et une femme d' âge mûr fit son apparition, une serviette mouillée à la main. Elle sermonna le sale gamin qui s' éloigna en grommellant, avant de se tourner vers toi.
Elle te jaugea un moment, puis s' époumona :

- CHERIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! LE GARS EST REVEILLEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Quelques secondes plus tard, entrait également en scène un homme bourru au visage buriné, une hache à la main mais à l' air visiblement sympathique.
Il jeta un regard d' effroi vers sa femme, puis se tourna vers toi sur un signe de celle-ci.

- Euh... Vous allez comment ?

Je pense que sa devrait aller répondit le lézard
je déduit donc que vous m'avez sauvé, puis-je savoir vos noms? demanda humblement le lézard

- Eh bien, je m' appelle Hurin...
- Et moi, c' est Jorda !
, lança sa femme qui le bouscula pour se placer au premier plan.

- ... Enfin, sauvé c' est un bien grand mot... Vous étiez plutôt en bon état ! Alors que les autres...

Le signe que réalisa l' homme derrière sa femme était des plus explicites.

- ... Et d' ailleurs, je serais curieuse de savoir ce qui peut faire ça ! Déjà que LUI avec ce truc il est pas foutu de couper un arbrisseau...
' dit elle en désignant son bûcheron de mari.
- Hey !
- QUOI ????
- Mais... Ca se fait pas de parler de ça comme ça !
- Pas de ça ! Je fais ce que je veux !

Le gars jeta un oeil à sa hache.

- Un moine ? Ben... Vous savez faire des trucs du genre casser des bûches avec votre tête ou quoi ?

Derrière le couple le gamin fit remarquer que "l' ot' naze au nom pas possible" n' avait pas répondu à la question, mais une claque de sa mère calma toutes velléités.

- Kossuth ? C' est qui lui ?
, s' enquit d' un ton exquisément peu raffiné l' avinée matronne.

- Ah bon... Ben si vous l' dîtes...

Suivit un court silence, rapidement rompu par le "ding" d' une ampoule, éclairant de sa divine étincelle d' intelligence la face du bûcheron.

- Eh beh... Si vous voulez casser la bûche à coups de tête, ça marchera alors, non ?
, lança t' il.
- ... Ou alors j' ai mal compris...

je ne pense pas réussir dit le lézard en riant mais avec mes poings je peux faire bien plus

- Ah...

, prononca éloquemment le bûcheron en lancant un regard déçu sur sa hache émoussée.

- On vous a récupéré vos affaires, si ça vous intéresse !
, lança avec brusquerie sa femme, en désignant un fatras entassé dans un coin de la chambre.

• Habits normaux, aucun bonus à la CA.
  
• Bourse contenant 100 pièces d' or et 20 pièces d' argent.
  
• Un sac avec silex et amorce, deux torches et une corde en chanvre.
  

oh merci dit il en récupérant son équipement
que puis je faire pour vous aider en remerciement de m'avoir sauvé?

- Eh ben...
-NON ! On ne voudrait surtout pas vous retenir !
, dit sa femme, d' une façon qui signifiait que le meilleur remerciement que tu puisses leur offrir était de déguerpir au plus vite.

Son mari ouvrit d' ailleurs la porte à la volée, en faisant un geste de la main.
Il y eut un choc brûtal, comme si la porte heurtait quelquechose à l' extérieur.
S' ensuivit successivement quelques succintes paroles que voici historiées :

- Olà, j' ai cogné un truc, moi...
- HURIIIIIIIN !!!!!
- Arrête de m' appeller comme ça, ça porte à confusion...
- Mais regarde moi cette vilaine contusion !

Le couple regardait quelque chose qui semblait par terre, à l' extérieur de la maison, de telle sorte que l' homme-lézard n' avait pas vu la victime du lâche coup de porte.

- Qui ça ? Moi ?
- MAIS NON !!!!! Là, le gars !
- Qui ça ? Le nain, là ?
- Mais ouais ! Tu l' as percuté, abruti !
- J' ai pas percuté, désolé...
- HURIIIIIIIIIIIIIN !!!!! Arrête ça tout de suite !
- Bon d' accord... d' accord...

Hurin, referma la porte.
Et croisa le regard de sa femme.

- Ben quoi ?
- Hurin...
- Ben quoi ??
- Le gars...
- BEN QUOI ?
- Tu l' as laissé dehors !!!
- Quoi mais... Oh zut !!!
- IMBECILE !!!!!!!!!!
- Mais non, je l' avais pas oublié ! Eheh... Euh... désolé, hein... Sans rancune pas vrai ?
, lança bûcheron à l' adresse de la personne qu' il avait amoché et que Akuretari ne pouvait voir.

- Y A TROP D' ETRANGERS !!!!!!!!!!!!!!!!!
, éclata sa femme à côté.
Ce à quoi le petit con répondit...

- Trop de pression !

... avant de se prendre un soufflet bien mérité.

La victime ressemblait à un gnome. Du moins il avait l' apparence d' un gnome, la lueur inventive d' un gnome dans les yeux, la taille d' un gnome, l' odeur d' un gnome, l' allure d' un gnome, le comportement d' un gnome... Bref, un gnome, quoi....

Celle-ci se releva, et ses paroles respirant le lucre eurent tôt fait de radoucir le ménage en pleine crise de ménage, qui propulsèrent celui-ci à l' intérieur de la maisonnée.
Le gnome restait cependant bloqué par l' imposante silhouette d' Argos.

S' ensuivit un moment de confusion ( moi j'vais à gauche, ah non pas à gauche, à droite, ah non, pas à droite, ah zut, ah la la c' est pas pratique tout ça, zut alors... etc. etc. )...

Akuretari observa le "natif de petite taille" entrer dans la maison.
Celui-ci l' avait rapidement étudié du regard, avant de lancer jovialement :

"Merci grandement, nobles gens ! Je me nomme Jolain, gnome marchand, à votre service bien évidemment !"

et moi c'est akuretari moine au service de kossuth dit il en voulant lui serrer la main

Les deux hôtes otèrent le manteau du gnome, tout en fusillant du regard le lézard toujours planté dans la maison.
Le gnome engagea la conversation avec eux, les interogeant sur ce qui les avait poussé à habiter dans une maison si retirée.

La commère se tut et le compère prit la parole :

- Bah, c' est comme qui dirait une maison de... retraite, comme vous dîtes...

La femme du ménage bouscula sans ménagement son mari.

- N' écoutez pas ce crétin... On habite ici parce que ce bon à rien de fainéant a choisi de faire ce métier stupide... Si vous voulez mon avis, tout ce qu' il a du métier de bûcheron, c' est la gueule de bois...

Le concerné se recroquevilla sur lui, ceci étant par ailleurs difficile vu sa carrure assez massive.