[I] Une ombre qui en poursuit une autre est destinée à vivre dans la nuit...

"Térélis, Térélis ! Nous sommes arrivés à Térélis, tout le monde descend !"

La voix du chauffeur du Véhicule Technomagique Terrestre résonnait dans les voitures, annonçant le terminus. Térélis... C'était là qu'attendait Kerae, un informateur que Saorion avait connu durant la guerre, à l'époque de la trahison qui lui avait couté quelques années de sa vie, plus de nombreuses séquelles...

La brume des souvenirs s'évapora, tandis que la ville s'offrait à lui. Térélis était un petit village, à la frontière du pays des elfes et des Terres Neutres, qui servait principalement de terminus aux transports. C'était ici qu'avait donné rendez-vous Kerae, sans plus en dire dans sa lettre... Il l'attendait à la taverne du petit village.

Voyage trop long, siège pas confortable, Saorion était d'humeur maussade, son corps était tout endolori, et il avait mal au crane car Nyl et Ayone n'avaient pas arrêtés de se chamailler, encore une fois. Seul la perspective de retrouver quelqu'un dans une taverne, et donc de pouvoir profiter des bienfait d'une délicieuse boisson alcoolisé les mettaient en joies. Saorion avait du menacer ses Nandesus qu'il ne boirait pas une goute d'alcool si ils ne se calmaient pas.

Une fois descendu du véhicule, Saorion s'étira de tout son long et craquer les articulations de ses doigts avant de sortir de la station. Une fois dans la rue du petit village et son sac sur les épaules, il n'eut aucune peine à trouver l'auberge vers laquelle il se dirigea.

*Alors c'est d'accord hein? A la menthe pour moi! Et au citron pour moi! La menthe c'est mieux! Pff, pouilleux. Kss, miteux. Vermine! Minable!

Suffit vous deux, ou sinon pas d'alcool. Vous pourriez essayez d'aimer autre chose que la beuverie non? Pfiou, irrécupérable, l'un comme l'autre.*

Saorion faisait du mieux pour ne pas paraître excédé par les gouts de ses Nandesus, mais même s'il arrivait a garder un visage naturel, c’était une véritable tempête dans sa tête quand les deux se mettaient dessus.

Dans un râles commun, les deux parts du Nandesu se turent, et le trio mono-personnel entra dans la taverne en question. Celle-ci était à peine animée, juste un groupe de barde en fond qui reprenait des airs populaires, accompagnant des discussions.

Dans un coin de la taverne, Kerae, Demi-elfe à forte carrure, attendait. Voyant son invité entrer, il lui fit signe de s'assoir près de lui.

"... Alors Saorion, comment ça va ? J'ai l'impression de pas t'avoir vu depuis des siècles..."

Même si Saorion était aussi grand que son informateur, la différence de carrure n'était pas négligeable. Cela ne l’empêcha pas de donner l'accolade à cet ami qu'il n'avait pas revu depuis longtemps.

" Un siècle, un siècle, j'ai changé certes mais pas à ce point tout de même, non? Cela fais combien, douze ou quinze ans? J'ai l'impression que c'était le mois dernier." Dit Saorion avec un petit sourire.

Il fit signe à une serveuse à qui il commanda une bière avec des feuilles de menthe et une autre avec des rondelle de citron. La serveuse et l'informateur furent tous deux surpris de voir un elfe commander autant d'alcool mais n'en firent pas la remarque.

"Tu bois maintenant, cela va si mal que ça?
- Ho non, c'est juste un accord tacite avec ces deux la... Dit il en désignant discrètement les bracelets à ses poignets.
- C'est un...
- Eh oui, j'ai été le premier surpris figure toi...
- Zut, je suis jaloux maintenant... Dit Kerae , amusé.
- Eh bien j’espère que si cela doit t'arriver, puisse-t-il être moins braillard au moins. Mais revenons a nos affaires, qu'a tu pu apprendre d’intéressant?"

Demanda Saorion qui avait pris un air sérieux, et commença a boire la bière avec les feuilles de menthe que la serveuse venait d'apporter.

*Huuuum, trop bien, j'adore. Hey! Pourquoi lui en premier? Haha c'est comme ça, niarf! Tu vas voir toi... Stop, on avait dit silence pendant la dégustation, et puis le dernier à la chance que je garde le gout de sa bière plus longtemps un fois fini... Aaah, ça change tout alors, huhu. Grmblmbl.

Le regard de Kerae redevint sérieux.

"... J'ai retrouvé sa piste. Elle rassemble des guerriers en terres gobelines, dans l'ancienne capitale dévastée de Goblair... Elle a promis aux gobelins de renverser le pouvoir orque sur place, et de libérer les gobelins de l'esclavage. Ça cache un truc louche... Et puis, elle se fait appeler la "Fille de Dayo", envoyé par Dayo leur dieu pour les sauver. Ça faisait un moment que je gardait un œil sur cette affaire, et quand j'ai enfin vu cette "Fille de Dayo", je t'assure que je suis tombé de haut."

"Cette garce s'en était donc sortit indemne, elle ne perd rien pour attendre. Mais si ce que tu me dis est vrai, ma mission risque d'être compromise. Peu importe ses véritables objectifs, mais si elle a vraiment réussi à embobiner les gobelins, ce qui malheureusement n'a pas du être trop difficile pour elle, je ne pourrais pas m'en occuper seul...

Je vais avoir besoin d'aide, mais pas question que j'aille prévenir les orque, je suis, hélas pour eux, trop connu pour pouvoir espérer m'approcher de leur camp et ne pas finir véritablement en charpie cette fois. As tu des idées en têtes, un ébauche de plan d'action ou autre?

Ah oui aussi, on ne pourras pas compter sur les nôtres, Arélis m'a prévenu qu'un mouvement important de nos troupes sur n'importe quel territoire pourrait faire repartir des conflits que le sang versé a eut du mal a éteindre..." Saorion avait dit cela en terminant de siroter sa première bière, les yeux perdu dans le vague.

Kerae but une gorgée d'une bière qu'il avait avant que son interlocuteur n'arrive.

"C'est en bossant pour les services secrets nains que j'ai obtenu ces infos. Ils se préparent à un assaut gobelin/orque, mais leur rancœur envers les deux races les pousse à se laisser entretuer, en se préparant à un éventuel assaut du suivant. Mentirel prépare la guerre, mais les nains du Morndinsamman ne souhaite pas l'empêcher outre mesure. Et si la guerre éclate entre les nains et les vainqueurs de la bataille orque/gobelin, les ennemis d'un nain en profiteront surement, et les ennemis de ces ennemis aussi...

... La guerre va de nouveau éclater si personne n'intervient."

Puis, sur cette phrase, but une nouvelle gorgée.

Saorion entama sa bière au citron pendant que Kerae parlait.

"Sinon cela me fait penser, Mentirel est une porteuse de nandesu. Si je la présente a l'Akadhopi comme une menace, peut être m'aideront-ils à la mettre hors d'état de nuire, car il ne faut pas sous estimer les conséquences qu'entraînerait une nouvelle guerre générale. Quitte à ce que je doive travailler pour eux un moment, l'aide de l'un de leur commando devrait être suffisant."

Dit alors Saorion d'un air songeur.

Kerae posa son verre.

"Oui, ils sont tellement à l'affut de la mauvaise utilisation des Nandesu que, selon comment tu leur posera la situation, il t'aideront forcement... Il y a une ville de l'autre coté de la frontière qui est desservie par une ligne allant par Corepia, si tu comptes te rendre à leur siège direct... Ça fait un détour, puisque tu repasseras près d'ici pour aller vers l'est, pour les terres gobelines, mais tu seras sur d'y voir un responsable, et ça sera plus rapide qu'attendre qu'un messager transmette ton message depuis une agence locale de l'Akhadopi. Si tu veux, je peux t'attendre à la frontière avec les terres gobelines, je préparerais le voyage le temps que tu ailles chercher ces... renforts."

"Je te remercie, je te ferai passer un message par un un autre membre du groupe "Lynx", il te diras quand je pense arriver, tout dépendras de si l'Akhadopi requiert mes services avant ou après cette opération."

Cette phrase terminée, Saorion finit sa bière d'un trait, puis s'adressa mentalement à Nyl et Ayone.

*Prêts pour un petit voyage à Corepia? Cela ne vous feras pas de mal de voir comment d'autres nandesus arrivent trés bien a s'occuper l'esprit sans penser a boire... Rhololo, le rabat joie, mais bon la bière était bonne donc... on verra, huhu. Gaffe à toi si tu pars en combat, je me sens tellement bien que je serai pas foutu de diriger une pièce de monnaie... Eh bien ça promet...*

Saorion décida de partir le lendemain, ainsi il profita de la journée pour discuter avec son ami et se balader un peu. La nuit venant, il retourna a l'auberge à laquelle il avait réservé un chambre.

Le plus clair des discussions avec Kerae étaient un partage de souvenirs du passé, des anecdotes de temps de guerre, des réminiscences qui pouvaient tout autant faire sourire que souffrir...

La nuit fut courte pour Saorion, le sommeil ne parvenant pas à vaincre les sentiments de haine et de colère dirigés vers Mentiras, et lorsqu'il se faisait sentir, le sommeil était coupé par des cauchemars...

Le matin arriva enfin, presque comme une libération. Saorion en vint presque à bénir son sang elfique, sans lequel il n'aurait pu trouver le repos cette nuit, deux heures de sommeil étant le peu qu'il eut pu glaner dans son attente nocturne.

Kerae le rejoint un duo de dizaine de minutes plus tard, au rez-de-chaussée de l'auberge. D'un air enthousiaste, il lança :

"Hey, alors, bien dormi ? Prêt pour le voyage ?"

"Pour le voyage, oui... pour la nuit, entre cauchemars et insomnies, on verra une autre fois." Dit alors Saorion, regard sombre.

Ayant préparé ses affaires, Saorion sortit de l'auberge et de dirigea vers la station de transport techno-magique, ou il acheta un ticket pour la ville de Corepia. Il fit un rapide au revoir a Kerae car sa correspondance n'allait pas tarder.

Il essaya de se reposer dans le VTT, la nuit ne lui ayant pas permis de récupérer entièrement.

Saorion arriva en fin d’après midi, plus reposé mais un peu nauséeux d'avoir essayer de lire le livre qu'Arélis lui avait donné avant son départ. A nouveau dans son élément une fois sortit de l'espace confiné du véhicule, Saorion visita un petit peu la ville, puis se renseigna auprès d'un garde pour se rendre au siège de l'Akhadopi. Une fois devant l'imposant bâtiment, Saorion se présenta à l'accueille afin de rencontrer un responsable, et il attendit qu'on lui réponde.

"Hum, vous voulez voir un responsable ? Pour quel motif ?"

Le garde qui accueillait Saorion devant le bâtiment parlait sans la moindre animosité, il semblait seulement vouloir être sur des intentions de son interlocuteur, afin de le guider du mieux qu'il pût.

"C'est au sujet d'une porteuse de nandesu qui l'utilise afin de déclencher une guerre entre entre les orques et les gobelins, puis par l'escalade de violence replonger ce monde dans un ère de guerre..." Dit gravement Saorion au garde, légèrement agacé par celui ci.

"... Ah. Vous devez venir de loin, hein ?"

Dans la voix du garde, incrédulité et inquiétude se mêlaient. Peut-être la vérité pure était trop brute pour être ainsi révélé au premier garde venu.

"Vous avez raison ,je viens de loin, et je suis encore plus désespéré d'avoir à faire avec un garde qui ne comprend pas l'urgence de la situation." Dit Saorion avec sarcasme.

"Donc... sans vouloir vous commandez, auriez vous extrême obligeance de bien vouloir m'annoncer à un responsable, puisque de toute façon, cela ne vous regarde pas, du moins pour le moment." Ajouta Saorion sur un ton d'ironie presque agressive.

Le garde semblait perplexe, non pas qu'il s'agisse d'incompréhension, mais plutôt de doutes concernant l'équilibre mental de son interlocuteur.

"... Je vais voir ce que je peut faire, qui dois-je... annoncer ?"

Le garde avait la désagréable sensation de service de majordome plus que de garde, dans le contexte des choses.

"Vous n'avez qu'a annoncez Saorion Djarael, envoyé par l'ambassadrice Arélis Elogosin, de la forêt cendrée de Lateria." Dit alors Saorion au garde qui semblait bien dubitatif.

Bien que le premier nom ne lui disait rien -évidemment-, le second nom de famille était relativement connu dans les importantes cités comme Corepia. Dans une affirmation, il invita Saorion à entrer et à le suivre.

Le bâtiment de l'Akhadopi sentait le neuf et la sobriété, de nombreuses personnes travaillant dans les bureaux, et de nombreuses personnes en uniforme de l'Akhadopi transitait.

Saorion fut mené au 4ème étage, dans ce qui semblait s'appeler la "section diplomatique". Là, à l'ambassade chargée des relations avec Aéthir, le garde tapa à la porte, annonçant Saorion, ce à quoi la voix féminine qui provenait du bureau répondit, d'un air étonné, de le faire entrer.

Le garde ouvrit et prit congé. Saorion entra dans un bureau classique, quelques chaises lui laissant le choix pour s'assoir. La femme derrière le bureau était blonde, aux cheveux mi-long, avec des yeux roses, et arborait un air grave.

"... Appelez-moi Sarah. Votre affaire doit être grave, si Aéthir en vient à envoyer un Djarael."

La phrase était sans question, ni formalité de bienvenue, mais ce n'était aucunement de l'irrespect : au contraire, Saorion pouvait lire dans le regard de la demi-elfe qu'elle connaissait suffisamment la cité elfe pour savoir ce qu'étaient les Djarael. Par respect, elle évitait donc de se confondre en fioritures de politesses, ou de poser une question dont la réponse viendrait d'elle-même : sa présence ici.

L'évocation du nom d' Arélis Elogosin se fraya un chemin dans l'esprit de garde qui, réagissant promptement, le mena à l'étage ou se trouvait le bureau de l'ambassade assurant le dialogue entre Aéthir et l' Akhadopi. Le garde s'éclipsa une fois qu'il eut ouvert la porte du bureau, après qu'une voix lui ait répondu a l'annonce du visiteur.

*Heu, j'ai rêvé ou la garde était un demeuré complet? C'est toi le demeuré oui, hahaha! Mais quel nul celui la... enfin bref quoi, certes il connait pas ce que veux dire ce nom mais quand même, si tu veux faire un gros canular en étant sur de ne pas passer pour un abruti, tu te pointes pas au quartier général, non? Abruti, abruti et je suis poli... Suffit Ayone, Nyl n'a pas tort sur ce point... Et toc, na! Mais cela n’empêche pas que j'ai été un peu trop direct, en lui annonçant des choses qui le dépassait, il devait se sentir un peu perdu... Moi je me demande presque si tu ne l'aurai pas fait exprès pour torturer l'esprit de ce pauvre bougre tas de muscle à la cervelle estropiée, hein? Et puis-je savoir ce qui te fais croire cela? Hum... oublie, oublie, j'ai rien dit, mais bon... Mouais.* Saorion discutait avec son Nandesu pendant qu'il rentrait dans le bureau.

Saorion ferma doucement la porte une fois rentré. La phrase qui lui fut adressée lui fit comprendre que son interlocutrice était une initiée, une personne en qui Aéthir a suffisamment confiance pour lui révéler la véritable connotation du nom de Djarael. Pour cela, Saorion salua Sarah comme s'il s'agissait de sa supérieure, puis s'avança d'un pas feutré et s'installa dans la chaise la plus proche du bureau.

"Merci, Sarah, de me recevoir aussi vite. En effet, l'affaire qui m'amène ici est des plus préoccupante et des plus problématique qui soit. Préoccupante car elle ne peut être laissée non traitée et parce qu'il est difficile d'estimer l'échelles des conséquence qu'elle peut avoir et problématique car pour la résoudre, il va falloir se montrer discret pour ne pas créer d'incident diplomatique.

Pour commencer, l'un de nos informateur à retrouvé, il y a peu, la trace d'une femme dont la défection remonte il y a un peu plus de dix ans de cela. C'est une femme dangereuse, bonne combattante mais redoutable manipulatrice, porteuse d'un Nandesu aussi. Ce que je sais c'est que cette femme se trouve en plein cœur des terres gobelines, et qu'elle est en train de fomenter le soulèvement des gobelins contres les orques, mais qu'elle a suffisamment préparé son coup pour motiver le futur vainqueur de cette guerre interne a se lancer dans une guerre contre les nains du Morndinsamman. Ces derniers ont tellement de rancœur envers ces deux la qu'ils préfèrent se préparer et subir que d'agir.

Il est inutile de vous dresser le tableau, si une nouvelle guerre éclate, les anciennes blessures se rouvriront et le monde risque de nouveau de se trouver à feu et à sang. D’après l'ambassadrice Arélis, que vous devait surement connaitre, un quelconque mouvement de troupe de notre part est impossible afin d'éviter toute échauffourée avec nos voisins, et il est impensable de demander à un autre pays de s'en occuper a notre place, d’où ma présence ici."

Saorion avait parlé d'un ton sollonel et, le regard grave, n'avait pas laché les yeux son interlocutrice. Il avait fait de son mieux pour dissimuler sa haine personnel qu'il conservait lui même envers sa "cible".

La jeune femme avait écouté le récit jusqu'au bout, avec un air grave maintenu. Une fois celui-ci finit, elle lança :

"Si ce que vous dites est vrai, l'heure est grave... Mais je pense avoir ce dont vous avez besoin à disposition."

Attrapant un orbe magique, qu'elle activa, la jeune femme lança :

"Keryu ? Je vais avoir besoin d'Ombre... Affaire urgente. Préviens les, nous les rejoignons dès que possible."

Puis, l'orbe se coupa.

"Avez-vous d'autres informations ? D'éventuels alliés, des informations sur son Nandesu ?... D'ailleurs, de qui s'agit-il ?"

Sa dernière phrase s'accompagna d'un mouvement de main, afin d'attraper un livre qu'elle portait à la ceinture.

Une fois son récit fini, Sarah, l'interlocutrice de Saorion, attrapa une orbe de communication et demanda quelque chose que Saorion n'entendit pas, car il préparait les différents aspects de la réponse qu'il allait donner à la question multiple qui lui était posée.

"Pour la mission, le même informateur dont je vous ai parlé plus tôt s'occupe de préparer le matériel nécessaire à notre mission en terres gobelines. On ne pourras pas compter sur d'autres alliés dans cette mission pour le moins... clandestine. En ce qui concerne la cible, c'est une jeune femme elfe répondant au nom de Mentirel, outre le fait que c'est une bonne combattante, c'est surtout du pouvoir de son Nandesu qu'il faudra se méfier.

Son pouvoir vient des mots, par la parole, Mentirel peut tromper les sens de ses adversaire, se faire passer pour n'importe qui, elle est même capable d'utiliser son Nandesu pour empoisonner sa cible, et se boucher les oreilles ne sert a rien. Un sort de silence nous protègeras en grande partie mais si elle se concentre assez, elle est capable d'agir par la pensée. Mais ce pouvoir à une condition assez contraignante, et heureusement pour nous, Mentirel doit se trouver physiquement prés de son adversaire et le voir."

Saorion marque une pose afin de laisser à Sarah le temps de tout noter, puis reprit en ajoutant d'un ton plus soucieux.

"Cette opération est des plus dangereuse, mais elle est aussi capitale. Rien ne me fera abandonner, vous devais comprendre pourquoi. Ceux qui m'accompagneront devront connaître les risque encourus."

Après avoir parcouru rapidement le livre, elle le referma et le rattacha à sa ceinture.

"Ne vous inquiétez pas. Nous allons de ce pas voir ceux (voire celui) que nous allons vous affecter en renforts. Suivez-moi..."

Sarah mena Saorion parmi couloirs et escaliers, le menant au rez-de-chaussée, dans un coin reculé du bâtiment, au fin fond d'un couloir... Le bureau de Keryu.

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